D'abord te rassurer : je l'ai montré à ma copine, qui d'un haussement d'épaule m'a dit : ben quoi ?
Et c'était lourd de sous-entendus... Dans son "ben quoi ?" j'ai compris le tout, le rien, le fait que je perdais mon temps et ce qu'il me reste de ma jeunesse malgré une presbytie évidente et des rotules craquantes. Oui, je crois qu'à cause de ta photo, je vais devoir me séparer de ma copine.

Elle l'aura cherché. C'est dingue, ça !

Tu dis le rien, et donc tu suggères le tout. Le tout beigeasse, le seul tout qui ne soit disible. C'est comme la couleur des vélib parisien. Ça ne se décrit pas. Ça ne e décrète pas. C'est la "couleur vélib".

Je pense quitter ma copine pour un vélib. Mais je ne veux pas t'emmerder avec mes problèmes de cœur.

Revenons aux fondamentaux.
Si tu montres ta photo à un lecteur de Chasseur d'Images, il dira sûrement qu'il y a un vignettage, plus fort en haut qu'en bas. Mais c'est un lecteur de CI. Donc limité, forcément limité.

Il ne verra pas le tout, le rien. tu peux le tuer sans sommations, il n'y aura pas de conséquences judiciaires.

Il n'aura pas vu, au delà de ce tout, de ce rien, le petit salto discret des rouleaux de ton pola, au milieu ou presque, ce petit salto en forme de pied de nez, ce petit rien qui fait tout.

Continue dans cette voie, mais pas trop non plus !

Ton austère Paul A. me rappelle Paul Auster, pour peu que je fasse preuve d'imagination, cela dit. C'est un très beau portrait du bonhomme, quoique je trouve que la teinte beigeasse ne lui sied pas autant au teint que le thym sied au thon, et que si la lumière avait était plus enveloppante, on aurait pu envoyer la photo par la poste en lui collant simplement un timbre. Oui, c'est ça, c'est vraiment un Paul A. timbré, complètement timbré.

Merci à tous , vous me rassurez... à part Troisième type.